Chaque semaine, Marie-Anne Poggi de la bibliothèque Robert-Bourassa nous propose un coup de cœur littéraire.
La Tête sous l’eau d’Olivier Adam (Robert Laffont, 2018), 218 pages.
La Tête sous l’eau, dernier titre publié par l’écrivain français Olivier Adam, vaut amplement le détour par son intrigue bien menée et son sujet d’actualité.
Antoine, le narrateur, est un lycéen introverti qui souffre de crises d’asthme. Il réside depuis un peu moins de deux ans en Bretagne avec ses parents et sa sœur aînée Léa. La famille connaît bien la région, car avant de s’y installer à demeure, elle louait pendant les vacances une maison à Saint-Lunaire, près de la plage.
Léa est la seule à penser qu’habiter une station balnéaire durant l’été, c’est une chose, mais qu’y vivre à l’année, c’en est une autre. Avec ce déménagement de Paris à Saint-Lunaire, elle perd ses repères, ses amis et les conflits s’intensifient avec ses parents qui ne répondent pas à ses demandes.
Paul Steiner, journaliste pour l’hebdo local L’Émeraude, père d’Antoine et de Léa, est un être dépressif et un « handicapé émotionnel ». Il boit et fume plus qu’il ne devrait. Tandis que sa femme, qui était professeure en Seine-Saint-Denis à Paris, enseigne maintenant en banlieue de Rennes.
La vie de cette famille va basculer le jour où Léa disparaît. Elle avait enfin eu l’autorisation d’aller à un concert en plein air qui se tenait à Paris, son oncle Jeff ayant accepté de l’accompagner. Mais il l’avait perdue de vue un court instant. Horreur ! Une enquête est alors ouverte, les recherches commencent et on interroge le plus de monde possible autant à Paris qu’à Saint-Lunaire.
Les Steiner sont dévastés, effondrés, inconsolables. Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Où est Léa et avec qui ? Un enlèvement ? Une fugue ? Toutes les hypothèses sont mises de l’avant. Comment affronter la dure réalité ?
Les semaines, puis les mois passent. Aucune trace de Léa. Arrêt de travail pour la mère, le père s’étourdit dans le travail, l’oncle se sent tellement coupable qu’il en fait une dépression. Antoine, lui, se met au surf et pratique ce sport le plus souvent possible après les classes.
Nous n’en sommes qu’à la quarantième page d’un roman qui en compte 218. Ce qui est intéressant avec La Tête sous l’eau, ce sont les réactions des différents membres de la famille. Chacun vit la disparition de Léa à sa façon. Tout y passe : colère, culpabilité, sentiment d’impuissance, incapacité de fonctionner au quotidien, etc. Choc frontal devant une situation intenable. Sommes-nous à l’abri d’une telle épreuve ? Que ferions-nous dans de telles circonstances ?
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