La première pelletée de terre du projet Coop MIL, situé sur le site de l’ancienne gare de triage de l’arrondissement, a eu lieu hier matin. Or, le maire d’Outremont Laurent Desbois a brillé par son absence.

91 logements sociaux dans Outremont
C’était le lancement officiel du début des travaux de construction d’un immeuble de six étages qui comprendra 91 logements sociaux sur le campus MIL dans l’arrondissement d’Outremont, ce lundi.
La ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, ainsi que le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de l’habitation, et maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, ont procédé à la première pelletée de terre symbolique.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de développement de 12 000 logements sociaux et abordables de la Ville de Montréal, abritera des logements sociaux destinés à des familles et à des personnes seules. Soit « un bel exemple de notre vision pour des quartiers mixtes, plus inclusifs », a écrit M. Dorais dans un communiqué de presse.
Le projet Coop MIL, qui s’élève à 19,9 M$, est financé par la Société d’habitation du Québec (SHQ), ainsi que par la Ville de Montréal et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Le maire Laurent Desbois « pas invité »
En entrevue avec le Journal d’Outremont, le maire de l’arrondissement Laurent Desbois s’est dit « emballé par le projet ». Cette mixité de logements viendra enrichir Outremont « socioculturellement », selon lui.
Or, M. Desbois ne participait pas à l’inauguration hier. « Je n’ai pas été invité, puis je déplore ça », a-t-il laissé savoir. « Je vois ça comme un choix partisan. Ils ont voulu diviser et exclure les gens qui ne sont pas du même parti politique, alors qu’il y avait une opportunité de nous unir autour d’un projet rassembleur, avec la communauté d’Outremont », a indiqué l’élu du parti Ensemble Montréal.
« C’est très hautement inhabituel de ne pas inviter le maire de l’arrondissement pour un lancement. Ce n’est pas acceptable, en fait », a-t-il dénoncé.
Le cabinet de la mairesse de Montréal n’avait pas répondu à la demande d’entrevue du Journal d’Outremont au moment de publier.
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Commentaires
Et que la mairesse ne daigne pas répondre ne me surprend pas du tout!
Que M. Desbois, notre nouveau maire, ne se laisse toutefois pas décourager: il n’y est pour rien. Vu la petite taille d’Outremont et sa capitulation aux fusions forcées grâce à la complicité d’administratio ns précédentes, ce mépris des autorités de la ville-centre à notre endroit était à prévoir.
Il est trop tard, hélas, pour envisager une fusion avec la ville de Mont-Royal. D’ailleurs, si c’était possible, après plus d’une décennie d’incurie à notre hôtel d’arrondissemen t, ses élus voudraient-ils de nous? Et serait-ce la meilleure solution pour nous?
La source principale de la tragédie d’Outremont, c’est la collaboration abjecte, mais bien consciente, de nos élus d’alors à la fusion dans un «plus grand Montréal» et la réduction de notre statut à celui d’arrondissement.
Pierre Joncas