La Société québécoise du cannabis (SQDC) envisage d'ouvrir une nouvelle succursale dans l’arrondissement d’Outremont, non loin du Collège Stanislas. Si la société d’État souhaite voir éclore son projet, il n’en va pas de même pour les élus d’Outremont.
Le statut de société d’État confère à la SQDC le monopole de la vente des produits dérivés de la culture du cannabis. Depuis la légalisation en octobre 2018, elle multiplie les ouvertures de points de vente. Plus de 75 de ceux-ci sont implantés sur le territoire québécois, son objectif étant d’atteindre les cent magasins d’ici mars 2023.
Dans cette perspective elle s’est récemment rapprochée des responsables de l’arrondissement afin d’évaluer la possibilité d’une installation sur l’avenue Van Horne, en face de la station de métro Outremont.
La SQDC en est à l’étape de l’analyse. Selon Philipe Tomlinson, le maire d’arrondissement, aucune démarche formelle pour un permis ou un certificat n'a encore été entreprise auprès de la division Urbanisme, Permis et Inspection. Cette dernière a néanmoins confirmé à ce jour que la bâtisse visée par la société d’État est située dans une zone lui permettant d’être transformée en commerce de détail et par conséquent en boutique de cannabis.
La proximité du local avec le Collège Stanislas peut en revanche compliquer le projet. L’implantation des succursales sur le territoire n’est d’ailleurs pas régie par les municipalités mais en amont par la Loi encadrant le cannabis dont l’article 33 vise à protéger les mineurs et clientèles vulnérables. La société n'est donc pas supposée installer ses points de vente à moins de 150 mètres d’établissements d’enseignement et autres services éducatifs sur le territoire de la Ville de Montréal.
Bien que non décisionnaire, Philipe Tomlinson est malgré tout déterminé à exprimer la frilosité des élus de l’arrondissement auprès des porteurs du projet. « Nous souhaitons vivement que ce dossier soit analysé en profondeur, incluant une étude de l'ensemble des impacts, notamment sociaux, sur notre population et notre territoire », préconise-t-il.
« Nous avons de grandes inquiétudes quant à la venue de ce type de commerce à Outremont », a ajouté le maire soucieux de l’éventuelle installation d’un débitant de cannabis à proximité de plusieurs garderies et écoles. L’emplacement même d’un tel local pourrait constituer une raison de bloquer le projet. Toutefois le sentiment des actuels élus est d’ores et déjà clair.
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Commentaires
On sait que le zonage permet cet usage de plein droit et que dès la demande de permis déposée, il sera quasi impossible de la refuser
Pourtant l’établissement d’un tel commerce à cet endroit pose un problème de santé publique important compte tenu de la proximité du Collège Stanislas et des autres écoles.
Que fait M Tomlinson, il attend ….. Il va s’en occuper après le 8 novembre dit-il!
POURQUOI N’A T IL PAS CONTACTÉ LA SQDC DÈS QU’IL A EU VENT DU PROJET? POURQUOI NE PAS PROPOSER UN CHANGEMENT DE ZONAGE QUI AURAIT EU EFFET DE GELER LE PROJET? POURQUOI NE PAS AMORCER LA CONSULTATION AVEC LA POPULATION À L’AMORCE DU PROJET?
Est-ce le genre de leadership que vous voulez de votre Maire d’arrondissemen t?
Pierre Joncas