Le galériste bien connu de la rue Laurier décède le jour de son anniversaire, le 6 février 2016, à l’âge de 73 ans. Gilles Brown laisse dans le deuil son épouse Lisette Lortie-Brown, sa fille Vanessa, son fils Frédéric, et sa petite-fille Romane.
Avant de s’intéresser à l’art en tant que propriétaire de galeries, Gilles Brown a été d’abord été chanteur, parolier, traducteur de succès anglophones des années 1960, animateur à CJMS et à CKVL. « Mon domaine de prédilection, c'était le journalisme et les communications. Ma formation, c'est là que je l'ai acquise. Mais c'était très difficile d'y gagner sa vie dans les années 60. Alors, j'ai commencé à chanter et à faire des spectacles. Et, contre toute attente, les gens ont aimé. Je me suis aussi mis à écrire des chansons pour les autres. Il faut dire qu'à l'époque, peu de chanteurs dits populaires interprétaient leurs propres compositions, alors la demande était forte », a-t-il confié au journal d’Outremont en 2012. On peut dire qu'il a un peu contribué à la carrière de René Angelil... en composant quelques-unes des chansons qui ont fait le succès des Baronets dans les années 60.
Dès le début des années 70, il entreprend avec enthousiasme une série de reportages sur les peintres, une nouvelle passion qui le mènera à Baie Saint-Paul pour une entrevue avec René Richard, élève et ami du peintre québécois Clarence Gagnon. Coup de foudre pour la richesse patrimoniale de la région. Il se porte acquéreur d'une belle maison centenaire et décide d'y aménager une galerie d'art, la première à ouvrir ses portes dans Charlevoix. Nous sommes en 1975. « Aujourd'hui, il y a une vingtaine de galeries à Baie-Saint-Paul et dans les environs. J'étais un visionnaire naïf à l'époque, l'engouement pour la peinture et la sculpture dans la région, ça ne s'est pas fait tout seul. J'ai eu l'immense chance de travailler avec ma partenaire-associée de tous les instants, mon épouse Lisette Lortie. »
Je me souviendrai toujours de nos longues discussions dans sa galerie de l’avenue Laurier, partageant son enthousiasme pour un nouveau peintre, s’inquiétant des soubresauts du marché de l’art, évoquant sa période dorée en tant que chanteur à succès. Mais Gilles avait surtout cette belle qualité d’écoute et était assurément un homme de bon conseil. Nous nous souviendrons de ce père et grand-père dévoué, de cet amoureux des arts, de ce pionnier de la rue Laurier et fier résidant d’Outremont, mais aussi et surtout de cet ami très cher pour nombre de personnes qui ont eu le privilège de croiser son chemin.
La famille accueillera parents et amis au Salon Alfred Dallaire/Mémoria (1111 Laurier Ouest), le jeudi 18 février de 14h à 17h et de 19h à 21h, et le vendredi 19 février 2016 de 9h à 11h. Les funérailles auront lieu à l'église Saint-Viateur (1175 Laurier Ouest), le vendredi 19 février 2016 à 11h.
Partagez sur