Outaouais, le charme des grandes demeures
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- OUTAOUAIS 2
- Par Viktor Lavoie
Le Journal d'Outremont partage avec vous ses plus beaux moments de voyages et vous emmènent parfois très loin, souvent très proches, à la recherche de dépaysement, de découvertes et de rencontres.
PHOTOS JOURNAL D’OUTREMONT ET AUTRES SOURCES
Sans doute la région touristique la plus méconnue des Montréalais, la séduisante Outaouais n’a rien à envier aux Laurentides ou aux Cantons de l’Est. Avec ses vallons et ses prés, ses terres agricoles, ses lacs et ses rivières, d’ Aylmer à Chelsea, de Montebello à Wakefield, le pays est superbe. Les arts et la gastronomie y sont fortement valorisés et le patrimoine, jalousement conservé. Le parc de la Gatineau, le terrain de jeu le plus visité au Québec avec ses 361 kms carrés de lacs et de rivières, à 15 petites minutes de la capitale nationale, en est certainement l’un de ses plus beaux joyaux. C’est là qu’on y retrouve le célèbre lac Meech.
Pour faciliter notre périple en terre gatinoise, le bureau de Tourisme Outaouais nous a tracé un itinéraire sur mesure incluant trois petits bijoux d’hébergement de moins de 12 chambres, chacun ayant son charme distinct, son caractère propre, ses irrésistibles attraits. Dans chaque cas, une expérience hôtelière unique qui transcende l’ordinaire et le déjà-vu, et parfois même nous transporte à une autre époque. Un presbytère d’avant-guerre devenu auberge de charme, un ancien relais pour voyageurs maintenant hôtel aux allures toutes britanniques, une somptueuse maison de campagne des années 30 chargée d’art et d’histoire ayant appartenu au propriétaire fondateur des Canadiens de Montréal.
Le presbytère de Montebello
Tout n’est pas château à Montebello et quoique l’hôtel de grand standing sous la signature du groupe Fairmont y confère un certain prestige, le charmant village de Montebello résiste au développement touristique désordonné et maintient son caractère pittoresque.
Au centre de la petite localité, l’ancien presbytère de style seigneurial a changé de vocation. Converti en auberge de charme, le bâtiment tout de pierres bâti, construit en 1937-1938, a conservé son aspect patrimonial. Les huit chambres ravissantes, les quartiers de détente, les imposants escaliers et le mobilier sobre recréent l’environnement paisible et solennel de la demeure du curé, rebaptisé Manoir Chamberland en hommage à son premier occupant. Le petit déjeuner, le seul repas disponible – un festin signé par la chef Véronique – avec service en tenue de maître d’hôtel d’une autre époque, est offert autour d’une grande table dans une salle à manger baignée de lumière naturelle, qui, à la belle saison, ouvre sur une cour splendide avec piscine et bain à remous. Prix à partir de 275 $ comprenant un petit-déjeuner gourmet. manoirchamberland.com
À proximité des lieux, pour le souper, parmi plusieurs restaurants de toutes allégeances, nous avons choisi Aux Chantignoles, un nouveau steak house logé dans l’enceinte du château Montebello. fairmont.com/montebello
Pour une sortie nature tout à fait exceptionnelle, à quelques kilomètres à peine du village, le Parc Oméga, un centre d’interprétation de la nature où l’on observe sangliers, loups, wapitis, bisons et autre espèces dans leur habitat. parcomega.com
Charme et modernité à Aylmer
Maintenant un secteur de la grande ville de Gatineau, à bord de rivière, Aylmer a conservé le charme du petit village aux racines historiques profondes reliées au développement de l’industrie forestière, à la présence amérindienne, et à la dualité entre francophones et anglophones, catholiques et protestants. En son centre, sur la rue Principale, une institution, l’hôtel British, où chaque chambre est nommée en hommage à d’illustres clients qui y ont séjourné et qui ont aussi marqué l’histoire : sir John A. MacDonald, Jos Montferrand, ou Charles Tupper. La plus intrigante des dénominations étant « Yvette-Ayotte », du nom d’une dame qui a résidé au British pendant 40 ans, et la dernière personne à quitter les lieux avant les grandes rénovations de 2011. Dix chambres immenses grand confort à la fois sobres et modernes. Restaurant au rez- de-chaussée et café éponyme adjacent pour les petits déjeuners. Chambres de 99 $ à 249 $. lebritish.ca
Pour une expérience gastronomique à formule tapas, le restaurant Antonyme (gravlax de doré, raviolis de sangliers, risotto de crevettes, cromesquis de porc, tartare de canard) à deux pas de l’hôtel est certainement votre meilleur choix. restaurant-antonyme.ca
Le « chalet » du Lac Meech
Le lac Meech restera à jamais célèbre pour avoir accueilli les réunions de l’Accord du même nom. Loin du tumulte des villes, plantée au cœur du parc Gatineau, la maison O’Brien, juchée en haut d’une colline qui domine le fameux lac, est une grande résidence de campagne construite en 1930 transformée en hôtel-boutique qui laisse à penser que la vie d’autrefois – pour certaines personnes privilégiées du moins – pouvait être à la fois champêtre, faste et de bon goût. Très Canadiana avec ses salons, ses bibliothèques, son solide mobilier et ses tableaux de maîtres canadiens qui, partout, tapissent les murs, les espaces sont vastes et les chambres luxueuses, dont certaines surplombent le lac, avec vue à couper le souffle, une vague impression de bout du monde. Expérience gastronomique inoubliable sous forme de tapas élaborés, avec le chef Patrick Marion qui met en valeurs les produits d’origine locale. Chambres à 339 $ et 419 $. theobrienhouse.ca
Au retour
Permettez-vous d’arrêter chez Soif sur la petite rue Montcalm à Gatineau – après une visite au splendide Musée canadien de l’histoire – le restaurant et bar à vin de la sommelière Véronique Rivest. Cuisine sans prétention mais maintes fois primées présentée en petites assiettes, toujours en accord avec des vins authentiques dans une carte sans cesse renouvelée. soifbaravin.ca
La direction du Journal d’Outremont tient à remercier Mme Anne Chardon de Tourisme Outaouais qui a rendu possible la réalisation de ce voyage de presse.
tourismeoutaouais.com
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