Monsieur Trudeau, vous n’avez pas à vous inquiéter comme vous le faites. Je suis né à Montréal et j’y habite encore. Je connais bien Montréal. J’aimerais bien vous rassurer. Vous ne pouvez quand même pas vous inquiéter à notre place. Je ne suis pas inquiet du tout et contrairement à ce que quelques-uns peuvent penser, beaucoup d’autres ne sont pas inquiets. Je ne sais pas qui vous a mis ça dans la tête.
Ce sont les journalistes probablement et certains de vos conseillers mal informés qui alimentent cette inquiétude. À Montréal, nous savons ce que nous avons à faire. Personne ici n’est inquiet. La routine urbaine doit reprendre ses droits.
J'habite Outremont (voisin de votre comté) où il y a grosso-modo 220 cas. Outremont est entouré par Parc-Extension au nord et Côtes-des-Neiges à l'ouest (beaucoup plus contaminé). L'Ile de Montréal a une population de 1 700 000 habitants. Bien sûr, il y a une plus forte concentration dans quelques quartiers mais nous savons aussi où se trouvent les principaux cas. Il faut simplement garder l'oeil ouvert. 1 700 décès = 0,1% 18 000 cas = 1,1%.
Ça fait deux mois que je sors à tous les jours pour faire mes courses, me balader dans les parcs, sur la Montagne et dans certains parcs nature. Je suis même allé à trois reprises dans mon jardin communautaire, même si c'est fermé, pour préparer la terre. Je ne me laisse pas surprendre par la distraction. Je suis toujours négatif. Oui, il faut déconfiner Montréal au plus sacrant: rouvrir les jardins communautaires, le jardin botanique, les bibliothèques, les restaurants, les écoles et même les cinémas de façon sécuritaire certes mais certainement pas dans l'angoisse et la crainte.
Qu'on arrête de nous monter la tête avec des discours de peur et d’inquiétude. Nous sommes assez grand pour utiliser notre libre arbitre. Ah oui ! j'ai 67 ans.
Je vous invite à vous inspirer plutôt du modèle suédois et de rassurer la population. Vous êtes le Premier ministre que diable! Votre discours doit être à la hauteur.
Veuillez agréer, monsieur le Premier ministre, mes salutations les plus distinguées.
Bonne continuation, Réal Gingras
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