La présente est un complément à l’article de M. Joanny-Furtin du 5 novembre dernier.
M. Tomlinson n’apprécie pas mes interventions citoyennes. Pourtant j’ai la prétention que celles-ci, mêmes si elles mettent en évidence les nombreuses incohérences des politiques de cette administration ou encore exposent au grand jour des choses que M. Tomlinson voudrait laisser dans le placard, font avancer le débat.
Ainsi avant d’être expulsé de la salle du Conseil, ma question a permis d’apprendre que non seulement la majorité des revenus du plan de stationnement vont servir à du grattage de papier, mais que les fonctionnaires vont être engagés même si les revenus, qui ne reposent pourtant sur aucune autre hypothèse que l’instinct de M. le Maire, ne sont pas au rendez-vous, mettant ainsi à risque l’équilibre budgétaire.
On aurait pu en apprendre davantage sur ce budget mais M. Tomlinson a encore une fois coupé court à mon intervention après une seule véritable question. Il a prétendu que je monopolisais le temps des autres citoyens alors que l’écoute des bandes vidéo confirme que mon temps d’intervention a été parmi les plus bas de toute la soirée. A tous les conseils, le même scénario se reproduit, M. Tomlinson traite mes interventions différemment de celles de la plupart des autres citoyens en les écourtant et en les accompagnants de propos souvent méprisants.
Je tiens cependant à demander aux citoyens et au Maire de m’excuser pour ne pas avoir obtempérer aux ordres de ce dernier de quitter le micro. Je fus donc le 4ième citoyen expulsé en deux ans de règne Tomlinson. J’ai malheureusement laissé ma frustration s’exprimer par un acte de désobéissance civile digne de Extinction Rébellion; ma cause : le déficit démocratique de cet arrondissement mais je ne m’attends pas à recevoir support pour mon geste d’un élu de Projet Montréal. Cette frustration est née du fait que cela faisait le 4ième conseil de suite où M. le Maire interrompait abruptement une de mes interventions pourtant courtes, directes et respectueuses.
Malgré tout, aujourd’hui, je regrette mes agissements. Dans la salle du conseil, M. Tomlinson a les mêmes pouvoirs qu’un suzerain envers ses sujets et je ne devrais donc pas me surprendre d’être ciblé par une application du règlement aléatoire et arbitraire.
Je comprends très bien l’embarras de M. le Maire quand des éléments boiteux de son administration sont présentés car ils témoignent de l’amateurisme de la gestion de Projet Montréal à Outremont, mais la solution à cet embarras n’est pas de s’attaquer à ceux et celles qui les exposent, mais plutôt de mieux gérer la ville d’abord et avant tout.
Marc Poulin
Avenue de la Brunante
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