Vague à l’âme citoyen
20-01-2011
J’aurais bien aimé inaugurer cette rubrique sur un air joyeux mais ces temps-ci, je me sens triste. Triste de voir les soupçons de collusion pesés sur des maires, désolé d’observer que l’éthique dans le monde municipal n’est pas une valeur acquise, navré que le clientélisme électoral soit toujours de ce monde. Y a-t-il un remède à ce vague à l’âme citoyen? Puis, je me dis qu’il faut regarder les bons cotés de l’existence et voir qu’à Outremont, ça va bien et que la vie est belle. Puis tout à coup, je déchante, triste de voir la conseillère du district Joseph-Beaubien exclue des réunions préparatoires du conseil par la majorité unioniste, désolé que des ententes secrètes se fassent avec d’anciens fonctionnaires, navré de la gouvernance de nos élus. Pourtant, Outremont a toutes les ressources nécessaires pour devenir un modèle municipal. Notre arrondissement compte beaucoup de professionnels, de gens aisés, de gens cultivés, de gens passionnés.
Il y a des écologistes, des professionnels des médias, des historiens, des travailleurs et d’honnêtes citoyens. En plus, notre environnement est beau. Puis, je pense à l’avenue Van Horne et ça me désole. Le récent programme de revitalisation PRAM n’a pas levé, la portion est de la rue a toujours mauvaise mine, bref l’avenue décline, faute de la personnaliser, faute de la verdir, faute de l’embellir. Au moins avant, il y avait des oriflammes avec le slogan Van Horne vous accueille. Ça donnait un look, une certaine signature visuelle. Où sont ces oriflammes? Ont-ils rendus l’âme? Si oui, faudrait penser à les faire renaitre.
Puis, à voix basse, je réfléchis. Suis-je trop négatif? Suis-je un pessimiste névrosé qui ne voit que les mauvais plis de son coin de ville? Au moins, la vie est agréable à Outremont. En ce sens, le mieux-vivre ensemble est peut-être la grande réussite de l’arrondissement. Puis je pense aux nombreuses faveurs d’accommodements déraisonnables, aux débordements lors de certains rassemblements ou parades religieuses, aux iniquités règlementaires et à l’absence d’une médiation interculturelle véritable.
Décourageants dites-vous? Si au moins on avait conservé notre camion de pompier, si au moins les travaux de décontamination de la gare de triage avaient commencé, si au moins le sort du 1420 Boul. Mont-Royal se soldait différemment. Je sais, je sais. Certains diront de m’impliquer, de former des comités citoyens, voire me de représenter à la prochaine élection municipale. Mais si le problème à la base est le manque d’écoute et le manque de transparence de ceux qui gouvernent? En attendant, j’attends avec impatience le dépôt de la loi provinciale qui clarifiera les règles de conduite des élus des municipalités .
Ça urge.
Jean de Julio-Paquin, av. Ducharme
Commentaires
la c’est beaucoup plus clair dans mon esprit avec votre blog.
Merci
internet
Vraiment enrichissant