Le comédien Antoine Bertrand en costume de minou, la chanteuse Isabelle Boulay derrière sa robe de jeune première, les publicités de Renaissance ont fait image dans l’esprit des Montréalais. Donner une deuxième vie aux vêtements et objets que vous n’utilisez plus, c’est aussi donner une seconde chance à un citoyen en quête de travail. Bienvenue dans un nouvel ordre social et économique. Les centres de dons Renaissance sont des maillons d’une entreprise qui bouscule les préjugés sur les organismes à but non lucratif. L’admiration nous gagne devant cette entreprise qui maintient depuis 20 ans le cap sur sa mission humanitaire et environnementale tout en ayant réussi son autonomie financière.
Vaincre l’exclusion des laissés pour compte, ce fut le point de départ de l’entreprise qui démarrait en 1994 en se fixant comme objectif de redonner confiance à ceux et celles qui n’ont pas leur place sur le marché du travail. Il faut souligner la remarquable contribution du fondateur et directeur général actuel, M. Pierre Legault, également fondateur de Mission Montréal en 1984, un pionnier du soutien à l’autonomie des plus démunis. M. Legault a été consacré Grand Montréalais par la Chambre de commerce de Montréal en 2012.
Pour arriver à ses fins, Renaissance a d’abord misé sur un modèle de gestion qui force l’admiration. Emploi Québec contribue à raison de 15 % des revenus totaux de l’entreprise au salaire des personnes prises en charge. Un programme d’encadrement aide les participants, environ 250 par année, à s’adapter à la culture du travail et aux attentes des employeurs. Le taux de placement pourrait atteindre 93 % en 2015-2016. Renaissance a également tissé un réseau de partenaires qui apportent leur soutien et leur engagement : des entreprises, des organismes, des établissements publics et parapublics.
L’entreprise se devait d’être autonome, tout comme les gens à qui elle vient en aide. Pour générer des revenus, on a mis sur pied un système de centres de dons et de magasins. Aujourd’hui, la vente des objets recyclés génère suffisamment de revenus pour couvrir les frais d’opération de toutes les activités de l’entreprise, incluant les frais de location des centres et les salaires versés aux employés.
Renaissance en chiffres (2016)
- 33 points de collecte de dons
- 500 employés, permanents, participants et bénévoles
- 11 magasins de vêtements Fripe-Prix
- 6 librairies
- 1 boutique spécialisée
- 3324 personnes ont trouvé un emploi depuis 20 ans
Renaissance sur Bernard
Il y a de bonnes chances que ce soit le grand sourire de Réginald qui vous accueille à votre arrivée. Il fait partie de la petite équipe qui reçoit les dons au comptoir. Une fois le dépôt complété, Réginald classe les objets selon le genre dans les nombreux bacs de l’arrière-boutique. Il y a de tout, des vêtements et des chaussures, des livres et des jouets, des appareils électriques ou informatiques, de petits meubles, triés avec efficacité. Chaque jour, un camion ramasse les bacs pour les acheminer à l’un des magasins du réseau. L’an dernier, on a compté 20 125 donateurs à Outremont, une moyenne de 55 personnes par jour ! Ce qui fera dire au directeur général, Pierre Legault, que le succès de Renaissance, c’est celui des Montréalais, en l’occurrence celui des Outremontais, et de tous ceux qui y travaillent.
1089, av. Bernard O. (voir carte)
514 279-0380
renaissancequebec.ca
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