Un petit groupe de paroissiens et amateurs d'art religieux ont eu la chance de rencontrer il y a quelques semaines le petit-fils de Guido Nincheri, artiste d'origine florentine et prolifique maître d’œuvre des vitraux et fresques murales de l'église Sainte-Madeleine.
Féru d'histoire, Roger Nincheri baigne dans l’œuvre de son grand-père depuis toujours. Il a abreuvé les visiteurs d'informations passionnantes sur les nombreux vitraux de l'église qui représentent différentes scènes de la vie du Christ, en attirant l'attention sur la richesse des couleurs, les différents symboles, les techniques de production, les physionomies des personnages et l'exceptionnelle qualité du verre utilisé dans certaines pièces, comme celle de Jésus calmant la tempête, premier vitrail à droite. Il a rappelé certains détails cocasses comme la représentation de visages de jeunes paroissiennes de l'époque (début des années 30) dans les immenses rosaces qui ornent les deux transepts. On estime que la réalisation des vitraux et peintures murales de l'église dont plusieurs ont disparu avec les rénovations de 1966, s'est étalée sur quelques années à partir de 1931.
Guido Nincheri s'est établi à Montréal en 1914. On estime qu'il a conçu les éléments de décoration de 200 bâtiments en Nouvelle-Angleterre et au Canada, dont le Château Dufresne (aujourd'hui le Musée Dufresne-Nincheri) l'église Saint-Léon-de-Westmount, l'église Saint-Viateur d'Outremont. l'église Notre-Dame-de-Grâce et l'église Notre-Dame-de-la-Défense, dans la Petite Italie. Plus de 5000 vitraux ont été créés dans son atelier du boulevard Pie IX à Montréal.
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