PHOTOS LE JOURNAL D’OUTREMONT
Près de 120 personnes ont participé à la séance d’information publique sur l’entente à l’amiable intervenue entre la Ville de Montréal et Place Bernard à propos du 1260-1270 Bernard mercredi soir. Une ambiance assez tendue voire électrique par moments a entouré les interventions des 22 citoyens qui se sont présentés au micro pour questionner le maire Philipe Tomlinson.
Plus nombreux qu’habituellement dans les réunions publiques, des membres de la communauté hassidique ont pris la parole pour souhaiter que le respect s’installe entre les communautés d’Outremont. Madame Hirsch , Outremontaise de longue date a affirmé son identité juive hassidique québécoise et francophone et comment sa petite fille défendait fièrement la langue officielle du Québec auprès de ses amis anglophones.
D’autres membres ont même lancé une invitation à la population pour visiter entre autres une synagogue. Un état d’esprit nouveau qui devrait permettre l’organisation prochaine de cette activité. Si cette proposition semble avoir été reçue favorablement par les non-hassidiques, il reste néanmoins des difficultés relationnelles à améliorer. Quelques citoyens ont d’ailleurs déploré certains comportements laissant un sentiment d’invisibilité envers les non hassidiques.
Un dialogue à reconstruire
« Ça dépend de tout le monde, l’ouverture, le dialogue. S’intéresser à l’autre, ça commence par un sourire dans la rue », a même commenté le maire dans le même sens. « Il faut créer des opportunités de rapprochements mais il faut que les gens le veuillent… » Par ailleurs, depuis quelques mois, on observe des voix qui s’élèvent de plus en plus souvent à ce propos en regrettant qu’on les qualifie d’antisémite à chaque controverse, malgré des liens d’amitié démontrés envers la communauté juive.
Plusieurs interventions des citoyens ont soulevé des questions d’ordre juridique et reproché au maire Tomlinson, en des mots parfois forts, un agenda politique sous-jacent ayant amené à cette entente.
Les inquiétudes des voisins
Messieurs McDonald et Delmas, tous deux résidents de l’édifice 1260-1270 ont demandé au maire de s’assurer auprès de Place Bernard de leur quiétude en termes d’insonorisation de la synagogue et de sa climatisation, mais aussi de l’achalandage au sein de leur immeuble.
Frédéric Fournier, président de l’association des commerçants de la rue Bernard, a rappelé l’inquiétude de ses membres lié à l’impact d’une synagogue sur le trafic, les stationnements disponibles, les commerces proposés sur le site. Des propos repris par M. King qui affirmait que la plupart des planificateurs urbains déconseillaient l’installation d’un lieu de culte sur un site commercial.
Quid d’un procès ?
Notre consœur Jeanne Corriveau du quotidien Le Devoir apprenait hier que Karim Ben Rhouma, résident d’Outremont « s’est adressé à la cour supérieure du Québec pour tenter de bloquer le projet de synagogue. »
Pierre Lacerte a rappelé que même les puissants ne gagnent pas tous les procès; et qui si parfois on perd, on ne perd pas toujours tout. Une approche reprise par l’ancienne élue municipale Jacqueline Gremaud à la fin de la rencontre publique : « Si M. Rosenberg (Place Bernard) est si sûr de gagner en procès, pourquoi accepte-il l’entente ? »
À lire ici, l’intervention de Philipe Tomlinson, maire d’Outremont, lors de cette séance publique d’information.
Voici quelques photos de la séance d’information du 27 février au Théâtre Outremont :
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