Une trentaine de personnes ont affronté la froidure d’automne ce lundi 4 novembre pour assister à la séance mensuelle du Conseil d’arrondissement. Le maire était particulièrement fier et heureux d’annoncer l’échéancier de la consultation publique sur la refonte du stationnement.

Un avis annonçant la consultation publique sera publié sur le site internet d’Outremont dans les deux semaines précédentes, et permettra d’accéder à la documentation relative à cette refonte.
Celle-ci se tiendra en deux volets, le mardi 21 janvier en soirée et le mercredi 19 février. La première séance sera consacrée à la présentation du dossier de refonte du stationnement et permettrait d’accueillir les questions des citoyens. Ensuite ceux-ci pourront présenter leur mémoire ou exprimer leur opinion lors de la seconde séance un mois plus tard.
Selon le communiqué de l’Arrondissement, au plus tard le 19 mai, soit un délai de 90 jours suivant la consultation, l’instance responsable publiera un rapport qui rendra compte des préoccupations et des opinions exprimées et formulera des conclusions, avis ou recommandations…
« Cette consultation qui provient d’une demande citoyenne (…) se penchera sur les enjeux et impacts associés au plan de refonte du stationnement (…) présentement déployé et qui viendra financer la transition écologique dans l’arrondissement », affirme ce même communiqué qui ajoute toutefois que « toute question à caractère essentiellement budgétaire, incluant la tarification sera exclue conformément au Règlement sur la Charte montréalaise des droits et responsabilités et sur le droit d’initiative (05-056). »
« L’organisation de cette consultation publique a été confiée à un organisme indépendant du conseil d’arrondissement », a rappelé le Maire Tomlinson.
De nouvelles règles lors des conseils
Lors de cette séance, le maire a annoncé les nouvelles règles quant au déroulement des conseils d’arrondissement, son protocole et son décorum et ce à compter de janvier 2020. Les personnes accompagnées d’enfants et les citoyens présentant un handicap seront prioritaires dans l’ordre de passage au micro lors de la période de questions. Le préambule d’une question devra étayer la question posée.
Les citoyens pourront poser leurs questions par courriel, et le conseil y répondra à la fin de la période de questions. Toute question exigera l’adresse civique du citoyen qui la pose.
Les photos seront permises. Ce qui, bien entendu, ne sera pas le cas des propos haineux ou discriminatoires. De plus il sera interdit d’interrompre le déroulement du conseil par des applaudissements, du chahut, des interpellations intempestives, etc., comme on en a connu ces derniers mois rue Davaar.
Toute personne qui contrevient à ces règles protocolaires de respect, décorum et bienséance pourra être expulsée de la salle du conseil. Parallèlement, les amendes qui régissaient cette coercition sont abandonnées… C’est au moins ça de pris. Car bien que ce règlement ne sera applicable qu’à compter de la séance du 6 janvier, l’assistance en a eu un avant-goût lundi soir lorsque le maire a demandé à Marc Poulin de quitter le micro puis la salle parce qu’il refusait de quitter son siège pour poser une 5e question. La séance fut suspendue le temps d’accompagner, à son corps défendant, Marc Poulin hors de la salle. On en parle un peu plus bas…
Quelques questions des citoyens
Marc Poulin a appris en même temps que tout le monde l’échéancier de la consultation publique. En tant qu’instigateur de la démarche, il aurait apprécié être consulté quant aux dates puisqu’il serait absent le 19 février. Sa question concernait les vignettes à mi-tarif pendant 6 mois pour les travailleurs. Quelle somme ça représente ? Pour le citoyen, les revenus semblent assez hypothétiques. « Que ferez-vous si ces revenus ne sont pas au rendez-vous ? » Le maire affirme qu’ils le seront et n’a pas d’inquiétudes à ce sujet.
Et c’est là que la situation vire au vinaigre. Tomlinson lui demande de quitter le micro parce qu’il a posé 4 questions, soit plus que le règlement le permet alors que d’autres citoyens attendent leur tour. Poulin refuse en affirmant que sa question reste dans son propos. Le maire demande l’expulsion. Poulin se lève et regagne sa place, mais Tomlinson a pris sa décision et entend qu’elle soit respectée. Marc Poulin refuse de sortir. Le maire suspend la séance. Quelques palabres s’ensuivent entre les agents et le citoyen qui accepte de les suivre. La séance du conseil reprend alors, mais laisse un sentiment quelque peu amer dans le public qui commente…
Isabelle Côté à propos des travaux du 1420 Mont-Royal. « Nous sommes depuis 1 an et demi, dans le bruit, les vibrations et la poussière. Les mesures prises auprès du contracteur ne satisfont pas les voisins. Certes nous devons collaborer, mais quand serons-nous inclus dans les discussions ? On nous tient au courant, mais on ne nous demande pas notre avis et nos recommandations. »
Le maire Tomlinson pense qu’il faudrait rassoir les intervenants à la même table. Toutefois l’Arrondissement suit de près l’avancée des travaux et l’application des mesures d’apaisement négociées.
Travaux, voirie, piste cyclable...
Messieurs Marois puis Pouliot ont abordé la piste cyclable sur l’avenue Lajoie qui ne semble pas faire que des heureux en termes d’espaces de stationnement, du faible nombre d’utilisateurs potentiels, de la vitesse des usagers, etc.; Jean Pouliot a même relevé des chiffres précis de fréquentation autos et vélos et ce dans les deux sens de l’avenue Lajoie. De plus, puisque cette piste serait ouverte en hiver, comment va-t-on gérer la neige sur cette voie ?
Renée Beaudry a demandé où on en était en ce qui concerne la circulation sur De l’Épée. « Plusieurs idées ont émergé, a répondu Philipe Tomlinson : réduire le trafic venant de Côte-Sainte-Catherine; bloquer l’accès; changer le sens de circulation; prendre le problème plus en amont… ? Barrer l’accès semble la meilleure proposition. Il faudra encore quelques semaines pour analyser les meilleures solutions possibles. »
… Et du plomb dans l’eau !
La seconde question de Mme Beaudry concernait le plomb dans l’eau et quels étaient les projets de l’Arrondissement à ce sujet. « Le même que celui de la Ville-centre : quand on procèdera à l’ouverture d’une rue, on changera les canalisations jusqu’aux entrées de plomb de chaque propriété. À chaque propriétaire de décider alors s’il veut procéder dans le même sens. »
M. Elimelech Kartz a émis l’idée que dans certaines rues où le stationnement alterné a été supprimé, il soit toutefois autorisé lors des périodes de balayage afin de simplifier la vie des résidents. Cette idée semble avoir été bien reçue.
Revoyez ici la séance du conseil du lundi 4 novembre ici.
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