PHOTOS COURTOISIE
Ils ne sont ni Relais ni Châteaux, mais ils perpétuent un art de vivre que l’on ne retrouve que dans les meilleurs établissements hôteliers. De grandes chambres baignées de lumière, de vastes salles de bains, une table remarquable, et tout le charme et l’hospitalité des grandes demeures. Ils sont les gardiens d’une tradition, celle des hôtels indépendants des Laurentides.
Le Journal d’Outremont a visité trois lieux de pur enchantement, de type « champêtre chic » (nous risquons ce néologisme), où le matériau noble, de bois, de pierre ou d’acier, ajoute cachet et chaleur aux lignes parfois contemporaines, parfois rustiques. Les trois sont dotés de spa attenant, offrant soins et massages, piscines et bains tourbillons extérieurs 4 saisons.
39, boul. Fridolin-Simard, Estérel 1 888 378-3735 esterel.com
Par le chemin verdoyant qui mène de Ste-Adèle à Estérel nous franchissons les anciennes terres du baron Empain, un richissime homme d’affaires belge qui a acheté plus 17 000 acres de terre autour du lac Masson, avant la seconde grande Guerre. En quelque sorte, l’hôtel Estérel Resort lui rend hommage en adoptant le nom duquel il avait baptisé son immense domaine.
L’hôtel, en deux parties reliées, Émotion et Évolution, offre respectivement 105 et 95 suites tout confort avec cuisinette, lit King et literie de choix, foyer, grande salle de bain à robinetterie de luxe, chocolats fins de bienvenue.
C’est à cet endroit où loge le célèbre Bistro à Champlain (d’abord à Ste-Marguerite-du-lac-Masson), connu pour sa cave de réputation internationale ayant appartenu à Champlain Charest, une légende dans le monde du vin au Québec. Mais que cela ne soit pas intimidant ! Un membre de l’équipe de sommelier de l’Estérel proposera gentiment le vin le plus adapté à votre repas et à votre budget à même la fameuse collection de près de 8500 bouteilles (1800 appellations).
Le Bistro à Champlain s’impose comme une halte gastronomique obligée. Un menu dégustation 6 services, par exemple, coûtera 100 $ par personne (70 $ de plus pour un accord mets vin). Belle cuisine de saveurs et de couleurs, l’endroit attire une clientèle parmi une fourchette d’âge étendue ; de très jeunes couples, des gens d’affaires, des gourmands d’expérience. À notre visite, amuse bouche, gravlax, mousse de foie de volaille, pétoncles poêlés, flétan du Québec, magret de canard. Un grand moment de table. D’autres options repas sont aussi offertes : Le Rok (grillade sur pierres chaudes) et le 260 degrés resto-bar pour des repas plus légers. Le petit-déjeuner généreux et tonique démarre bien la journée.
3004, ch. de la Chapelle, Mont-Tremblant 1 866 425-3400 hotelquintessence.com
On pourrait penser que ça fait 100 ans que l’endroit existe mais cet hôtel-boutique 5 étoiles aux 30 luxueuses suites n’est établi que depuis 15 ans à peine, néanmoins construit sur un domaine qui a marqué les début du tourisme sportif aux abords du Lac Tremblant, à deux pas du village Tremblant et de la plus haute montage de ski des Laurentides. Les grandes suites de 700 à 1200 pieds carrés au confort digne des meilleurs hôtels européens – salle de bain à cloison coulissante et plancher chauffant en mosaïque, baignoire « pattes de lion », grande douche plain-pied et produits de toilettes Aveda, chaises et canapés en cuir souple, drap de qualité, petites douceurs chocolatées et foyer de pierres – ne laisseront personne indifférent.
La table maintient le même raffinement. Au menu, crevettes anisées sur épinards, terrine de foie gras sur pain d’épices et magret de canard séché, jarret d’agneau braisé sur légumes racines sauce au vin rouge, et pétoncles sur riz noir aux herbes et épinards. Un repas qui nous fait dire que la vie vaut la peine d’être vécue, dans une salle à manger qui donne sur terrasse, toutes portes françaises ouvertes, le magnifique lac Tremblant en contrebas. Entrées de 9 à 26 $, plats de 28 à 53 $. Adjacent, le winebar promet une sélection de vin au verre, des eaux-de-vie, une diversité de portos et une variété incomparable de scotchs, avec vue sur le cellier de pierre et de fer forgé hébergeant plus de 4000 bouteilles.
246, ch. du Lac Millette Saint-Sauveur 1 800 361-0505 manoir-saint-sauveur.com
Le Manoir Saint-Sauveur n'est pas planté dans une forêt de sapins, d'épinettes noires et de bouleaux blancs, mais sa proximité à la station de ski, l'accès à pied au village éponyme et aux outlets voisins font la joie de plusieurs, si on en juge par le va-et-vient incessant. Déjà, le vaste hall d’entrée donne le ton. On peut du coup apprécier l’ampleur des lieux : ascenseurs de verre qui mènent aux étages supérieurs, aires de restauration et grand bar-salon, chambre froide de vieillissement où reposent de magnifiques pièces de viande, détours qui nous mènent soit au spa et aux piscines intérieure et extérieure, ou aux grandes salles pour mariages et congrès.
Avec 250 chambres et suites, le Manoir Saint-Sauveur est l'un des plus grands hôtels des Laurentides. Réparties en six pavillons, les chambres ont été conçues comme des lieux de vie à la fois chaleureux et intimes. La nôtre, toute de lumière et de simplicité, était joliment rehaussée de murs lambrissés de bois de grange. Si l’offre de restauration est multiple, l’accent porte ostensiblement vers le M Steak Moderne, un nouvel espace où le steak vieilli (de 30 à 365 jours) est roi. De la bavette à de 26 $ au Tomahawk à 120 $ (pour deux !), comprenant sauce au poivre, salade et d’exquises frites. La carte, courte, offre aussi tartare, huîtres fraîches, thon rouge et os à moelle. Belle offre de vins choisis et conseils pertinents.
L’auteur de ces lignes a été accueilli par les trois établissements mentionnés dans cet article qui ont eu l’amabilité de couvrir les frais d’hébergement et de repas. La direction du Journal d’Outremont tient à les remercier. Merci également à Tourisme Laurentides (www.laurentides.com) qui a rendu possible la réalisation de ce projet.
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