PHOTOS LE JOURNAL D’OUTREMONT
Communiqué version abrégée Ville de Montréal
Le Complexe des sciences de l’Université de Montréal, pierre angulaire du nouveau campus MIL, a été inauguré le 20 septembre dernier. Le recteur, Dr Guy Breton, le premier ministre du Québec, M. François Legault, le ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable de la région de Lanaudière, M. Pierre Fitzgibbon, la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Mme Chantal Rouleau, et la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, ont participé à l’événement, de même que des centaines d’invités provenant des milieux universitaire, scientifique, économique, communautaire et culturel.
« Inaugurer un bâtiment universitaire est une chose rare, le faire sur un tout nouveau campus l’est encore davantage, a souligné le recteur Guy Breton. En ouvrant les portes de ce lieu unique, consacré à l’enseignement et à la recherche dans les domaines scientifiques, l’Université de Montréal donne à sa communauté des espaces adaptés à la science d’aujourd’hui et lui offre du même coup la chance de déployer tout son talent. Mais le projet du campus MIL dépasse notre mission première : il représente le point de départ de la revitalisation de tout un secteur, situé en plein milieu de l’île de Montréal. C’est pourquoi nous lui avons donné ce nom : MIL. »
La première phase de développement du campus MIL est le fruit d’investissements de l’ordre de 350 millions de dollars. Le gouvernement du Québec a ainsi octroyé 145 M $ au projet de construction du Complexe des sciences, alors que le gouvernement du Canada y a investi 84 M $. Le reste du budget, 116 M $, a été bouclé par des investissements de l’UdeM, incluant des sommes recueillies par la dernière grande campagne de philanthropie, Campus Montréal.
Le redéveloppement de l'ancienne gare de triage a nécessité en outre des investissements de 174 M $ dont 152,5M $ en travaux municipaux, incluant 30 M $ assumés par le gouvernement du Québec et 30 M $ par le gouvernement du Canada. Ces investissements ont permis notamment de décontaminer le terrain, de créer des bassins de rétention d’eau et de construire des infrastructures urbaines, dont des rues, des parcs et un pont ferroviaire.
Le plus important chantier universitaire du Canada
La construction du Complexe des sciences s’est faite sur une période de trois ans et a connu plusieurs défis techniques. Il a fallu notamment briser le roc juste au-dessus du tunnel du métro, avec toutes les précautions qu’une telle manœuvre implique. Le système d’aération a été conçu pour faire entrer jusqu’à 16 000 m3 d’air frais à la minute – l’équivalent de 6 piscines olympiques ! – de manière à assurer la circulation de l’air simultanément dans les 200 laboratoires de l’immeuble. Avec près de 4 000 ouvrières et ouvriers, le chantier du Complexe des sciences a représenté le plus gros chantier de construction universitaire au Canada, et le quatrième en importance au Québec après ceux du CHUM, du pont Samuel-De Champlain et de l’échangeur Turcot.
Pour l’UdeM, le campus MIL représente aussi l’engagement de poursuivre son développement sans ajouter de nouveau bâtiment sur le mont Royal. Les espaces libérés par les départements de sciences sur le campus de la montagne seront rénovés pour accueillir des bureaux ou des départements dont les besoins techniques sont moins imposants, dans le respect du patrimoine naturel et bâti du campus du mont Royal. L’Université se départira graduellement des espaces qu’elle occupe en location et mettra en valeur son campus historique.
Un Complexe des sciences à la fine pointe de la technologie
D’une superficie de 60 000 m2, le Complexe des sciences accueille maintenant les étudiants, professeurs et employés des départements de chimie, physique, géographie et sciences biologiques de la Faculté des arts et des sciences. Le bâtiment est composé de deux ailes reliées par une bibliothèque. En tout, quelque 2 400 personnes fréquentent le Complexe actuellement.
D’une hauteur de six étages, l’aile B regroupe 10 laboratoires d’enseignement et près de 190 laboratoires de recherche et installations scientifiques conçues à la fine pointe de la technologie. Pas moins de 16 chaires de recherche sont réunies au même endroit. L’aile A quant à elle s’étend sur cinq étages et regroupe 11 salles de cours, dont 6 amphithéâtres.
La bibliothèque compte 330 places de travail individuelles et 13 salles pour les travaux d’équipe. Les usagers pourront profiter d’installations dernier cri, dont un laboratoire de visualisation, constitué d’un mur de 27 écrans haute définition, interactifs et tactiles, un studio d’édition numérique et une cartothèque, constituée d’une collection de cartes géographiques, de photos aériennes et d’atlas ainsi que d’ordinateurs configurés pour maximiser l’exploitation des données géospatiales.
Plus qu’un campus : un nouveau quartier
Depuis les tout débuts du projet, l’Université de Montréal a travaillé en partenariat avec la Ville de Montréal afin d’ériger non seulement un campus universitaire, mais aussi un quartier entièrement nouveau, le MIL Montréal. « Je suis particulièrement fier de la façon dont les équipes de l’UdeM et celles de la Ville ont su collaborer pour relever le pari que ce chantier représentait. En quelques années à peine, nous avons transformé une gare de triage en un quartier où il fait bon vivre, étudier, travailler et même se balader et jardiner », souligne le recteur Guy Breton.
Depuis cinq ans, des organismes communautaires occupent les espaces non développés de la vaste réserve foncière de l’UdeM pour mener des projets d’agriculture urbaine, d’éducation citoyenne et d’animation culturelle. Ces projets éphémères représentent une façon nouvelle de concevoir l’occupation de territoires en transition.
Le quartier MIL Montréal réunit le campus MIL et ses abords, ce qui représente 118 hectares au total. Deux nouveaux axes désenclavent le secteur, qui, rappelons-le, était une ancienne friche industrielle que l’UdeM et la Ville de Montréal ont complètement requalifiée. L’axe est-ouest, la nouvelle rue Thérèse-Lavoie-Roux, s’étend pour le moment de la rue Durocher jusqu’à l’avenue McEachran dans Outremont et, à terme, rejoindra l’avenue du Parc. Dans l’axe nord-sud, une passerelle piétonne enjambe les voies ferroviaires et relie le Complexe des sciences à la station de métro Acadie. Cette passerelle sera nommée Marcelle-et-Jean-Coutu, en reconnaissance d’un don exceptionnel reçu de la Fondation Marcelle et Jean Coutu. Trois nouveaux parcs et une place publique ont aussi été aménagés par la Ville de Montréal, sur une superficie de quatre hectares, et feront la joie de la communauté universitaire et de tous les Montréalais.
Prochaines étapes
L’Université de Montréal compte aménager deux nouvelles ailes de part et d’autre du Complexe des sciences pour accueillir le Département de mathématiques et de statistique et le Département d’informatique et de recherche opérationnelle. L’arrivée de ces deux autres départements au campus MIL aura pour effet de consolider ce pôle scientifique. La construction d’un centre d’innovation numérique, conçu pour soutenir l’entrepreneuriat auprès des chercheurs et des étudiants, est également à l’étude.
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