Voilà un titre à lire au sens propre comme au sens figuré, car les commerçants et professionnels de la rue Bernard sont tannés des coupures intempestives d’électricité dans leur secteur entre Champagneur et Querbes, d’après les adresses des plaignants. Mais peut-être y en a-t-il d’autres et peut-être que ce souci est plus endémique qu’on pense?

Dans un courriel qu’elle nous a fait parvenir à la rédaction, Patricia Trudel (Brasserie Bernard) se plaint de « la fréquence des pannes (…) excessivement frustrante et (qui) occasionne des pertes de revenus pour le commerce et pour notre personnel. Nous avons des établissements ailleurs dans Montréal et nous ne vivons pas une difficulté de la sorte. Cette situation se répète tellement souvent que nous nous questionnons sur la solidité du système de distribution électrique dans l’arrondissement Outremont. »
Pour le moment, Madame Trudel lance un appel à d’autres commerçants, professionnels et citoyens afin de rassembler plusieurs témoignages à propos de cet inconvénient majeur, notamment pour des raisons de sécurité comme le propriétaire d’un centre dentaire le lui a fait savoir : « la situation de panne électrique qui devient trop fréquent sur notre quartier est aussi un problème particulier important pour nous. A part des problèmes d'ordre financier comme tout le monde dans notre quartier, cela peut présenter aussi un danger pour nous, les cliniques dentaires, quand cela survient au milieu d'une opération et que le courant ne revient que 3 heures plus tard, comme ce fut le cas à deux ou trois reprises cet été » !
Une frustration professionnelle qui s’ajoute à un ensemble de problématiques en cours, comme en témoignent les commentaires d’autres commerçants : « c’est effectivement trop fréquent, ce manque d’électricité, et ça devient très frustrant en plus de tous les autres irritants : nouveau plan de stationnement, travaux de Bell cette semaine qui ne permettait pas aux clients de se stationner sur Bernard ou encore des fuites de gaz qui font en sorte que l’on coupe l’électricité, la hausse des taxes d’affaires, etc., mais mon assiette est plus que pleine… Comment garder espoir et la tête en dehors de l’eau ? », écrit Marie-Josée Valiquette (SAFRAN). « Tout cela est assez catastrophique pour nous. Juste la semaine dernière, les journées de vendredi et samedi ont été à peine travaillées… », ajoute Amélie (Boutique Citrouille).
« Si une pétition est nécessaire pour faire bouger les choses, on peut en organiser une », propose l’un d’entre eux. Collectant plus d’informations et de témoignages, ce petit groupe informel entend bien se structurer et faire des pressions auprès d’Hydro-Québec, de l’arrondissement et/ou de la Ville-centre.
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