Le directeur général du Théâtre Outremont, Denis Simpson, n’en finit plus de travailler. Sa réaction face à la deuxième fermeture des salles de spectacle et son point de vue sur la situation de la pizzéria, logée sous le même toit que l’institution culturelle.
Stupéfaction
« Je pense que je n’ai jamais autant travaillé ; c’est de façon continuelle depuis le mois de mars, pratiquement 7 jours sur 7. J’ai l’impression de jongler avec des boules en feu, puis qu’il ne faut pas que je me brûle les doigts », dit-il en avouant que l’image est « un peu » exagérée. Quoique pas si saugrenue non plus. Le Théâtre Outremont compose, comme plusieurs, avec les nouvelles normes sanitaires à mettre en place dernièrement, mais aussi avec des travaux de la Ville de Montréal depuis cet été. C’était prévu bien avant la pandémie, ce changement de l’éclairage incandescent au DEL dans l’institution. Mais ce n’est pas encore terminé. Et voilà que l’annonce de fermeture « nous a vraiment pris par surprise », confie M. Simpson, avouant qu’il ne cesse de réviser leurs scénarios. « Notre mission, c’est de faire travailler les artistes. Mais c’est plus difficile [ pour le moment ]… » Un appel à la générosité des citoyens sera par ailleurs bientôt lancé pour « un petit coup pouce. »
Le coeur de l’affaire de la pizzéria
La Ville de Montréal ne voudrait pas renouveler le bail de la Pizzéria No.900 de l’avenue Bernard, dont les installations sont intégrées à la bâtisse du Théâtre Outremont, selon une pétition qui circule actuellement. En entrevue, Denis Simpson insiste sur le fait qu’il ne souhaite en aucun cas que ce restaurant ferme. « C’est remarquable ce qu’ils font ; et c’était extraordinaire l’ambiance cet été avec la terrasse ! Mais le coeur de l’affaire, ici, c’est des enjeux de cohabitation et de propreté. » Une régisseuse a déjà eu à secouer de longues robes noires de certaines musiciennes avant de monter sur scène… À cause de la farine dans les corridors, raconte-t-il pour donner une idée des enjeux de partage des espaces. « Je ne suis pas dans les secrets des dieux, mais je crois que la Ville voulait les aviser que s’ils ne s’engageaient pas à poser des actions afin de respecter certaines règles, qu’ils s’exposaient à un non-renouvellement de bail. Mais personne ne souhaite en arriver là ! », conclut-il, sincèrement, sans désir aucun de soulever une controverse.
Des soirées virtuelles
Des soirées virtuelles de groupes de musiques métissées, captées en prestation sur la scène du Théâtre Outremont dans la première semaine de septembre, sont diffusées jusqu’au 10 octobre prochain, sur les pages Facebook de Vision Diversité et du Théâtre Outremont, par l’intermédiaires de Facebook Live, à 20h.
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