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Depuis son élection Projet Montréal se positionne comme les défenseurs inconditionnels de la cause environnementale et climatique. Soit, mais après 4 ans de pouvoir, peut-on évaluer le bilan de cette administration sur ces enjeux?

Commençons par la mesure phare de M Tomlinson, le plan de stationnement qu’il nous a imposé sans consultation. Ce plan a-t-il réellement contribué à baisser le niveau de GES émis quand l’on considère les nombreuses lacunes environnementales de ce plan. Pensons à l’augmentation de 400 places de stationnement, à l’origine, la création de la vignette unique qui favorise les déplacements en auto à l’intérieur de l’arrondissement ou encore le fait qu’il rende maintenant accessible l’ensemble des places de stationnement aux visiteurs alors qu’avant ce n’était que 60%. Qui plus est, un étudiant à faible revenu bénéficie d’un tarif à demi-prix rendant le stationnement dans nos rues beaucoup moins cher que les stationnements de l’UDM ou la passe d’autobus.
De toute évidence l’objectif premier de ce plan ce sont les revenus qu’il génère. Sinon, comment expliquer que l’on taxe également une auto électrique, un scooter ou une moto. On se donne bonne conscience en disant que ces revenus seront affectés à la transition écologique, mais il n’en demeure pas moins que l’on a affaire à du greenwashing pour taxer les citoyens.
Mais à quoi ont servi ces revenus ? Ici nous devrons nous baser sur les estimés budgétaires pour certaines hypothèses, car la reddition de compte, pourtant promise par M Tomlinson, n’a jamais été faite. (…). Il faut constater que près de 200 000$ auront servis à l’embauche de fonctionnaires pour administrer la taxe et pour un conseiller en développement durable. Des sommes restantes, on peut se questionner sur les projets qui auront été financés. Par exemple, Écoles en transition écologique a servi à financer des ruches sur le toit d’un collège privé (…) C’est bien cutede jouer dans les compétences provinciales, mais avouons que l’impact sur l’empreinte écologique aurait été pas mal plus grand si on avait installé des capteurs solaires sur le toit de cette école à la place!
Parlons des arbres maintenant. Ce fonds devait servir à la plantation de nouveaux arbres et à l’entretien de la canopée existante. Passons sous silence que cela a toujours fait partie du budget d’opération courante de l’arrondissement et que ce transfert budgétaire est plutôt un tour de passe-passe budgétaire qui n’augmente en rien les services, pour se concentrer sur les réelles réalisations. Quand est venu le temps d’accommoder les amis de la Coop du Suroît, on n’a pas hésité à diminuer la bande verte et sacrifier le boisé Manseau. Il a fallu moults efforts citoyens, sous le leadership de Caroline Braun, pour sauver les arbres matures de ce parc que Projet Montréal condamnait pour faire place à une infrastructure routière. Sans compter cette placette à 500 000$ pour laquelle on a aussi coupé des arbres.
On a beaucoup parlé du zéro déchet, mais a-t-on réalisé de réels progrès en ce sens? On a même commandité le festival du sac vert durant la Pâque juive par l’ajout de non pas une mais deux collectes supplémentaires à même nos taxes. Quand les babines ne suivent pas les bottines.
Quand est venu le temps de remplacer, avant terme, les véhicules de la sécurité publique, on a opté pour des VUS Ford Explorer à essence parmi les plus polluants qui soit.
(…)
La réalité, c’est que le bilan vert de l’administration Tomlinson est fort faible. La raison est malheureusement la même que la plupart des actions de son mandat : un penchant pour des actions fla flaau détriment d’actions efficaces et structurantes, le tout accompagné d’un réel mépris pour l’implication citoyenne. Les citoyens d’Outremont sont prêts à s’engager dans de réelles actions de transitions écologiques. Mais il faut passer outre les opérations tape à l’œil pour s’attaquer à l’enjeu par des actions structurantes et efficaces. Projet Montréal Outremont ne nous a pas démontré être capable de cela.
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