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Durant la pandémie, le gouvernement du Québec a créé une formation intensive pour former des préposés aux bénéficiaires. Ce fut un succès. En décembre dernier, il a récidivé avec une formation intensive dans quatre corps d'emploi en construction. Il y a eu huit fois plus d'inscription pour les 5000 places disponibles. Encore une fois, les travailleurs ont répondu à l'appel de la formation intensive des métiers bien rémunérés.
Un constat est clair suite à ces formations. Lorsque l'on propose des emplois avec un bon salaire, on trouve facilement de la main-d’œuvre. Il n'y a donc pas de pénurie de travailleurs comme certains patrons tentent de le faire croire. Les travailleurs en ont assez de travailler au salaire minimum. D'autant plus que dans certains secteurs d'emplois, le salaire minimum est aussi le salaire maximum.
Au Canada, le Québec est la seule province où il y a un salaire minimum différent pour les employés de la restauration. Pourquoi alors, les restaurants dans le reste du pays sont capables de payer leurs serveurs plus chers et demeurer lucratif pour l’employeur?
C’est comme lorsque la Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario ont augmenté leur salaire minimum à 15$ de l’heure. Au Québec, les patrons protestaient pour que le Québec ne suive pas l’exemple. Pourtant, il n’y a eu aucune faillite dans ces provinces dues à cette augmentation-là.
Il est temps d'éliminer ce salaire minimum de la restauration, pour que les serveurs et serveuses puissent avoir la même rémunération que tous les employés québécois, car il est injuste qu'un caissier de café puisse avoir des pourboires en ayant le salaire minimum régulier.
Richard Lahaie
Outremont
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