Le Journal d'Outremont vous encourage à nous communiquer vos lettres d'opinion. La rédaction se réserve le droit d'éditer les textes qui lui sont soumis pour en faciliter la lecture et la compréhension. Ne seront retenus que les textes sur des sujets pertinents, utilisant un langage non-discriminatoire, non-injurieux et écrit dans un français correct. Le Journal d'Outremont se dégage totalement des propos publiés et n'assume aucune responsabilité quant à leur contenu. Vous pouvez nous communiquer votre missive par courriel en y indiquant votre nom et votre adresse. Nous publierons le nom du signataire de la lettre mais non son adresse. Les lecteurs pourront réagir à un propos en cliquant sur Ajouter un commentaire.
L'alimentation est un besoin vital. En cette période d'inflation des prix à la consommation, c'est le poste de dépenses où est le plus difficile à faire des économies.
Depuis des années, j'ai arrêté la consommation du bœuf. Non pas pour des raisons écologiques ou de santé. C'est que le bœuf est l'aliment le plus dispendieux au rayon des viandes. Plus souvent qu'autrement je consomme du poulet ou de la dinde, qui sont plus abordables. Parfois, je me paye, pour une grande occasion, un steak de grande qualité. Une fois n'est pas coutume, comme on dit.
L'automne dernier, quand le gouvernement fédéral a rencontré les dirigeants des grandes chaînes d'épicerie pour faire baisser les prix, j'ai été sceptique quant au résultat de la démarche. Les dirigeants ont démontré que leurs marges de profits tournent autour de 4%. L'inflation du prix du panier d'épicerie provient plutôt du côté du gouvernement. C'est le gouvernement qui est le coupable de cette inflation.
Depuis des décennies, les gouvernements qui se sont succédés ont augmenté régulièrement les taxes sur l'essence, pour des raisons écologiques, ou pour financer les routes ou le transport en commun. Or le taxe sur l'essence n'est pas seulement payée par les automobilistes, mais aussi par les transporteurs de notre nourriture.
L'agriculteur paye la taxe sur les carburants lorsqu'il achète des engrais. Il refile cette taxe dans le prix qu'il vend ses produits au distributeur. Le distributeur paye la taxe lui aussi pour transporter la nourriture de l'agriculteur au centre de distribution. Il ajoute cette taxe sur le prix des aliments qu'il vend aux épiceries. Les épiceries augmentent les prix à leur tour pour compenser la taxe sur l'essence. Ainsi, en tant que consommateur, nous payons la taxe sur les carburants que les agriculteurs, les transformateurs, les transporteurs et les épiceries ont ajouté sur les prix. Réduire les taxes sur l'essence réduirait notre facture d'épicerie. C'est simplement une question de volonté de la part du gouvernement.
Richard Lahaie
Outremont
Partagez sur