Communiqué Le Banquet, version abrégée
Intreprété aujourd’hui par des comédiens à l’aube de la soixantaine, la pièce Le Banquet fut d’abord créée en juin 1973 par les élèves de l’Option théâtre à l’école Paul-Gérin-Lajoie à Outremont. Et après 43 ans, les mêmes « adolescents » y rejouent la même pièce ! Et avec eux, plusieurs générations de l’école auront l’impression de voyager dans le temps.
Outremont, année 72-73. Dans l’ancien Collège St-Viateur, le jeune prof Paul-André Michaud lance l’Option théâtre (qu’il dirigera pendant 30 ans), avec 8 pièces la première année, conclue par Le Banquet, adaptation d’un conte de Witold Gombrowicz. « Le texte d’origine avait un côté surréaliste qui nous avait fasciné » explique Benoît Leroux, alors âgé d’à peine 15 ans, qui signa la mise en scène, comme il le fait 43 ans plus tard. « Avec un ton fellinien, un peu de Commedia dell’Arte » ajoute-il, « nous avons créé les personnages, les dialogues et le jeu de scène, amplifiant le grotesque de la raison d’État. On était jeunes à l’époque pour jouer des rôles matures. Mais 43 ans plus tard, on a enfin l’âge de nos rôles ! ».
Précédée d’un Prologue nous replongeant à l’époque, la distribution de 12 personnages traverse 2 actes : la secrète Réunion du Conseil -- les loufoques dignitaires masculins font face à un Roi vénal, son Page discret et un mystérieux Ambassadeur -- puis le banquet lui-même, auquel se joignent leurs cavalières. « Tous les archétypes féminins d’alors: la jeune et belle, la snobinarde, la coincée, l’autoritaire…et la guidoune » caricature Michèle Choquet, qui 43 ans plus tard rejoue son rôle de la Marquise du Petit Conciliabule. « Mais cette caricature rappelle un moment formidable, celui de nos adolescences ! » Et l’apothéose finale poussera à l’extrême l’absurdité de la raison d’État…
Tout concourt à l’ambiance : les décors (dont les tableaux d’ancêtres, peints à la main), les costumes extravagants et la bande-son, aux mélodies vintage de Pink Floyd, Clockwork Orange ou Pink Panther. « Dans l’auditorium récemment rénové, le son sera formidable » se réjouit Vincent Langlois (bande-son), originaire du quartier tout comme le reste de l’équipe technique « d’époque » : Louise Bourret (décors), Hélène Champoux (costumes), Philo Gélinas (éclairages), Isabelle Marchand (régie). Cette activité unique de « théâtre-bénéfice » au profit de la Fondation de l’école PGLO a déjà vendu plus de 300 billets pour 2 seuls soirs :
- Jeudi 16 juin, représentation à 19h00 (15 $, étudiants 7 $)
- Vendredi 17 juin, soirée spéciale : Le banquet du Banquet (forfait 40 $) représentation à 19h00, suivie d’un (vrai !) banquet-bénéfice dans la grande salle de l’école.
Un cahier-souvenir spécial sera lancé à cette soirée de Retrouvailles réunissant à la communauté actuelle plus de 100 anciens élèves, professeurs ou parents des 6 dernières décennies de l’établissement, auxquels se joindra M. Paul Gérin-Lajoie lui-même -- premier titulaire du Ministère de l’Éducation du Québec – et dont, depuis 45 ans, l’école porte le nom.
Avec les députés Hélène David et Thomas Mulcair, une trentaine de commerces locaux sont partenaires, dont la Banque Nationale, partenaire majeur, et pour le festin plusieurs fournisseurs locaux. Billets au Théâtre Outremont (ou en ligne www.fondationpglo.org). Pour vidéo historique, photos d’époque et plus d’info : www.LeBanquetPGLO.com .
Partagez sur