« Je ne connais personne qui soit en faveur du nouveau plan de stationnement, à part ma voisine, parce que la zone unique sur tout l’arrondissement lui permettra de garer son auto à côté de la station de métro ! », a déclaré avec humour une citoyenne lors de la séance d’information ce mardi 21 janvier au CCI. Et de l’humour, il en fallait car plusieurs intervenants ne décolèrent pas quant aux dispositions du Plan – déjà installé – mais aussi au processus de sa mise en place.

Il faut tout d’abord rendre hommage - quelques citoyens l’ont fait - à Marie-Claude Leblanc, Directrice des services de l’Arrondissement, seule contre tous, qui avait reçu le mandat de présenter le Plan, ses premiers aménagements et correctifs, et de répondre aux questions des Outremontais présents, au nombre de 120 et plus soit dit en passant. Tous les élus étaient présents. Mis à part Jean-Marc Corbeil, conseiller de l’Opposition, aucun, y compris le maire, n’a pris la parole. Un fait que plusieurs ont regretté, reproché, voire interpellé avec véhémence en s’a dressant directement à Philipe Tomlinson, assis parmi l’assistance.
Marc Poulin, l’initiateur de la pétition qui a conduit à cette consultation, a présenté puis questionné les pour et les contre de ce Plan de stationnement insistant sur la multiplicité des inconvénients et des impacts sur la vie sociale et la quiétude des résidants d’Outremont.
Personne n’est venu défendre le Plan
Tout a été abordé : le déni de démocratie du processus et cynisme ambiant, la volonté d’agir rapidement sans consulter, le prix de cette consultation (15 000$) versus l’OCPM, le coût des vignettes et l’impact pour les commerces, la rétention des employés, la baisse prévisible de la fréquentation commerciale, la gratuité pour les employés municipaux, les maigres profits versus le coût des ressources humaines et techniques de l’opération, l’improbable réduction des GES et des autos à Outremont, les relations familiales et sociales mises en péril et l’impression de confinement, les opérations de déneigement, la légalité des rabais octroyés, l’unicité du secteur à tout l’arrondissement, le nombre restreint des permis journaliers, les services de soins à domicile et les obligations des aidants naturels, l’absence d’études environnementales du Plan, la durée des activités sportives et communautaires versus le délai de gratuité de deux heures, la tarification aussi des véhicules électriques et l’auto partage, etc.
Une atteinte à la vie privée ?
« Notre vie privée, qu’en faites-vous ? On devra dire qui vient chez nous et combien de temps. De quoi vous mêler-vous ? Ça ne vous regarde pas de limiter mes visiteurs, le nombre de gens que je veux inviter et quand ! » se sont insurgés France Poulin puis un autre citoyen, sous les applaudissements de l’assistance.
« À Outremont, le stationnement est en train de devenir un bar ouvert et n’offre aucune garantie de stationnement pour les résidents des zones achalandées de l’arrondissement. Les moins nantis qui ne disposent pas d’entrée de garage paieront… », ont commentés certains.
D’autres questions plus politiques ont émergé : Outremont sert-elle de cobaye voire de projet pilote pour Projet Montréal ? L’équipe municipale a-t-elle reçu un mandat de la Ville-centre pour expérimenter localement un projet plus vaste de tarification du stationnement à la grandeur de Montréal afin de renflouer les caisses de la Ville ?
Plusieurs citoyens demandent un moratoire jusqu’à ce que les documents et mémoires soient déposés et analyser par ConverCité. Prochaine étape le mercredi 19 février pour les auditions des mémoires et des opinions verbales. Fin de la procédure le lundi 4 mai par le dépôt du rapport de consultation de ConverCité au Conseil d’Arrondissement.
Une ligne téléphonique est dédiée au Plan de stationnement : 514 261-3955
Revoyez la première séance d’informations ici
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Retraitée de 74 ans.