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POUR LA BONNE GESTION DE NOTRE ARRONDISSEMENT

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 16 juillet 2021
Par M. Marc Poulin

Le 23 juin dernier Citoyen.ne.s Outremont a annoncé une alliance avec Ensemble Montréal en vue de la prochaine campagne électorale. En effet, ces deux formations politiques ont décidé de travailler ensemble pour reprendre en main la gestion [ + ]

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POUR LA BONNE GESTION DE NOTRE ARRONDISSEMENT

Détails
COURRIER DES LECTEURS
Publication : 16 juillet 2021
Par M. Marc Poulin

Le Journal d'Outremont vous encourage à nous communiquer vos lettres d'opinion. La rédaction se réserve le droit d'éditer les textes qui lui sont soumis pour en faciliter la lecture et la compréhension. Ne seront retenus que les textes sur des sujets pertinents, utilisant un langage non-discriminatoire, non-injurieux et écrit dans un français correct. Le Journal d'Outremont se dégage totalement des propos publiés et n'assume aucune responsabilité quant à leur contenu. Vous pouvez nous communiquer votre missive par courriel en y indiquant votre nom et votre adresse. Nous publierons le nom du signataire de la lettre mais non son adresse. Les lecteurs pourront réagir à un propos en cliquant sur Ajouter un commentaire.


La suivante est une réplique aux propos de M. Simon Latraverse sur ces pages.

Le 23 juin dernier Citoyen.ne.s Outremont a annoncé une alliance avec Ensemble Montréal en vue de la prochaine campagne électorale. En effet, ces deux formations politiques ont décidé de travailler ensemble pour reprendre en main la gestion de notre arrondissement. Dans le cadre de cette alliance, les deux partis ont convenu d’une plateforme commune pour les prochains quatre ans ainsi que des modalités associées à la prochaine campagne dans le contexte de la loi électorale du Québec.

Dans le cadre de cette alliance, il a également été convenu des candidatures de M. Laurent Desbois à la Mairie de l’arrondissement, Mme Caroline Braun, Mme Marie Potvin, M. Philippe Guertin et une candidature qui sera annoncée ultérieurement aux postes de conseillers d’arrondissement. Ces Outremontais impliqués et de grande qualité ont accepté de porter nos valeurs et notre programme commun auprès de l’électorat et d’en assurer l’exécution une fois élus.

Depuis sa création, Citoyen.ne.s Outremont se veut l’artisan de la coalition la plus large possible des forces vives qui veulent reprendre en main la gestion de notre arrondissement. Cette alliance s’inscrit donc dans la droite ligne de notre raison d’être. Devant la perspective que deux équipes, avec des candidats de qualité et des idées similaires, s’affrontent sur le terrain électoral, on a plutôt examiné comment on pourrait regrouper nos forces. C’est une façon de faire de la politique autrement : viser le consensus plutôt que l’affrontement. Le tout a été rendu possible grâce à la mise de côté des égos et ambitions personnelles pour le bien de l’arrondissement.

Comme dans toute alliance, il y eu des négociations d’égal à égal et nous en sommes arrivés à une entente satisfaisante entre les deux partis, scellée par la bonne foi mutuelle. Dans ces négociations, non seulement avons-nous pu préserver les engagements locaux de notre plateforme électorale, mais nous avons également pu s’entendre sur les moyens de les réaliser, avec le support de la ville centre, une fois élu. Il faut voir cette alliance, non pas comme un asservissement à un parti de la ville centre, mais plutôt comme une réaffirmation de nos engagements locaux supportée par un engagement de support à leur exécution.

Je sais que certains, dont M. Latraverse, seront en désaccord, attirés par le romantisme d’un parti d’arrondissement. Cependant la perspective de quatre années supplémentaires de gestion catastrophique par l’administration Tomlinson nous a vite ramené à la réalité. Nous avons donc opté pour le pragmatisme et le soutien de la ville centre à la réalisation de notre programme. Pour l’exécutif de notre parti, constitué d’une douzaine de citoyens activement engagés, l’exécution de notre programme demeure la priorité. Au travers de cette alliance, le parti, ses idées et surtout ses valeurs vont continuer d’exister avant, pendant et après l’élection.

Vous pouvez prendre connaissance des premiers engagements de notre programme sur le site web du parti. Articulé autour de neuf engagements phares, il vise notamment une meilleure gestion des services et des finances, la transparence, la recherche du consensus civique appuyé par une application rigoureuse des règlements par tous les citoyens etc… J’invite tous les Outremontais à en prendre connaissance et constater à quel point il colle aux aspirations de la majorité d’entre nous.

L’alliance entre Citoyen.ne.s Outremont et Ensemble Montréal, c’est se donner les moyens de porter au pouvoir des Outremontais dédiés à servir les intérêts des Outremontais.

Marc Poulin
Président Citoyen.ne.s Outremont



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Ensemble Montréal a avalé le parti Citoyen.ne.s.Outremont.

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 6 juillet 2021
Par M. Simon Latraverse

Le Journal d'Outremont vous encourage à nous communiquer vos lettres d'opinion. La rédaction se réserve le droit d'éditer les textes qui lui sont soumis pour en faciliter la lecture et la compréhension. Ne seront retenus que les textes sur des sujets pertinents, utilisant un langage non-discriminatoire, non-injurieux et écrit dans un français correct. Le Journal d'Outremont se dégage totalement des propos publiés et n'assume aucune responsabilité quant à leur contenu. Vous pouvez nous communiquer votre missive par courriel en y indiquant votre nom et votre adresse. Nous publierons le nom du signataire de la lettre mais non son adresse. Les lecteurs pourront réagir à un propos en cliquant sur Ajouter un commentaire.


Le parti Citoyen.ne.s Outremont (CO), fondé en septembre 2020, a tenu le 7 avril dernier une réunion de lancement virtuelle qui a réuni plus de 70 participants.

Dans le communiqué émis à la suite de cette réunion, il était souligné que la caractéristique fondamentale du parti Citoyen.ne.s Outremont est, non pas de faire de la politique traditionnelle, mais plutôt d’être un mouvement citoyen qui cherche à ramener l’administration de l’arrondissement près des préoccupations des citoyens, sans être subordonnée aux approches et décisions de la ville-centre. Curieusement, ce communiqué est soudainement disparu du site web https://citoyensoutremont.ca de ce parti.

Cette velléité d’être un mouvement citoyen outremontais s’est envolée en fumée quand le mercredi 23 juin, le parti Citoyen.ne.s.Outremont a annoncé son alliance avec Ensemble Montréal, et cela sans avoir consulté ses membres. Cette alliance s’apparente davantage à un enterrement de première classe pour ce parti mort-né qui, ayant été littéralement avalé par Ensemble Montréal, ne présentera aucun candidat, car tous les prétendants sont soudainement passés sous la bannière d’Ensemble Montréal. Deux candidatures aux postes de conseillers d’arrondissement, celles de Caroline Braun dans le district Jeanne-Sauvé et de Marie Potvin dans le district Robert-Bourassa, ont même été imposées par Denis Coderre, alors que la sélection des deux autres, Philippe Guertin comme conseiller dans Joseph-Beaubien et de Laurent Desbois à la mairie, n’a pas davantage suivi le processus démocratique qui avait été promis aux adhérents de Citoyen.ne.s. Outremont. Pire encore, l’exécutif de Citoyen.ne.s. Outremont cherche à créer l’illusion de l’existence continue de ce parti, alors qu’il n’est plus qu’une succursale d’Ensemble Montréal, camouflant ainsi sa véritable identité et ses vraies intentions.

Malgré les prétentions contraires faites dans le communiqué annonçant son alliance avec Ensemble Montréal, Citoyen.ne.s Outremont n’a pas réussi, ni même cherché à regrouper les forces actives à Outremont, et faute d’avoir réuni une véritable coalition, ce parti n’a pas pu prendre son essor et Ensemble Montréal n’en a fait qu’une bouchée.

Cette fausse alliance constitue une sérieuse menace pour la démocratie à Outremont, car venant de personnes qui supposément reprochaient à Projet Montréal son irrespect de la démocratie et son absence de consultation, et qui, n’étant pas encore au pouvoir, se présentent aux propres membres de leur parti et à la population en usant de méthodes contraires aux principes démocratiques et la transparence qu’ils prêchaient sur leur site internet.

L’absorption de l’embryonnaire parti local par l’équipe Coderre (Ensemble Montréal) n’augure rien de bon pour l’arrondissement, car, sans coup férir, Denis Coderre pourrait gagner le contrôle du Conseil d’arrondissement. Les termes de cette alliance et les avantages et engagements concrets qu’elle aurait pour les citoyens d’Outremont demeurent inconnus. Par contre, les décisions d’un conseil majoritairement Ensemble Montréal seront fatalement teintées par les politiques et les intérêts de l’équipe Coderre et de ses alliés, qui, comme on l’a vu dans le passé, vont dans le sens de visées centralisatrices et d’accommodements qui ne coïncident pas avec les intérêts d’Outremont.

Voilà donc pourquoi, le 18 juin dernier, après avoir en vain défendu l’option d’un parti indépendant et autonome, j’ai démissionné de l’exécutif du parti Citoyen.nes.Outremont. Voilà pourquoi aussi, j’encourage les personnes qui, de bonne foi se sont associées à ce parti, à en faire autant, car on ne peut faire confiance à un parti qui maquille les traces de sa brève existence et pratique le flou dans ses intentions.

Outremont, le 3 juillet 2021
Simon Latraverse



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Ensemble Montréal a avalé le parti Citoyen.ne.s.Outremont.

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 6 juillet 2021
Par M. Simon Latraverse

Le parti Citoyen.ne.s Outremont (CO), fondé en septembre 2020, a tenu le 7 avril dernier une réunion de lancement virtuelle qui a réuni plus de 70 participants. [ + ]

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Cyclistes, laissez-nous nos safe spaces

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 6 juillet 2021
Par M. Guy Patenaude et 11 cosignataires piétons, piétonnes et cyclistes

Le Journal d'Outremont vous encourage à nous communiquer vos lettres d'opinion. La rédaction se réserve le droit d'éditer les textes qui lui sont soumis pour en faciliter la lecture et la compréhension. Ne seront retenus que les textes sur des sujets pertinents, utilisant un langage non-discriminatoire, non-injurieux et écrit dans un français correct. Le Journal d'Outremont se dégage totalement des propos publiés et n'assume aucune responsabilité quant à leur contenu. Vous pouvez nous communiquer votre missive par courriel en y indiquant votre nom et votre adresse. Nous publierons le nom du signataire de la lettre mais non son adresse. Les lecteurs pourront réagir à un propos en cliquant sur Ajouter un commentaire.


Comme l’été dernier, les cyclistes sont toujours très nombreux à ne pas respecter l’obligation de descendre de leur vélo lorsqu’ils pénètrent dans la zone piétonne aménagée depuis le début du mois de juin sur une section de la rue Bernard, à Outremont. Et la plupart d’entre eux roulent vite.

Nous, piétons, piétonnes et cyclistes respectueux des règles qui fréquentent ce lieu, constatons chaque jour que les enfants qui s’amusent dans la rue risquent de se faire frapper par des cyclistes pressés, téméraires ou distraits. Un enfant est imprévisible et peut se déplacer en une fraction de seconde dans toutes les directions. Depuis un mois, plusieurs d’entre nous avons assisté à des événements qui auraient pu être sérieux entre cyclistes et enfants.

Il y a parmi nous un certain nombre de personnes âgées qui, parce que leurs réflexes sont moins aiguisés qu’avant, parce qu’elles ont des problèmes de mobilité ou pour toute autre raison, ont peur des cyclistes, même lorsqu’ils ou elles roulent lentement.

Lorsque nous sommes dans la zone piétonne et que nous demandons aux cyclistes de marcher à côté de leur vélo, nous avons la plupart du temps droit à toute la panoplie des excuses :
- Je ne roule pas vite
- Je ne savais pas
- Je ne vous ai pas menacé
- Êtes-vous policier ? (ça vous prend un policier?)

Nous avons aussi souvent droit aux insultes, mais passons…




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Cyclistes, laissez-nous nos safe spaces

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 6 juillet 2021
Par M. Guy Patenaude et 11 cosignataires piétons, piétonnes et cyclistes

Comme l’été dernier, les cyclistes sont toujours très nombreux à ne pas respecter l’obligation de descendre de leur vélo lorsqu’ils pénètrent dans la zone piétonne aménagée depuis le début du mois de juin sur une section de la rue Bernard, à Outremont. [ + ]

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Attentat du 6 juin à London et Loi sur la laïcité de l’État

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 25 juin 2021
Par M. Pierre Joncas

Le Journal d'Outremont vous encourage à nous communiquer vos lettres d'opinion. La rédaction se réserve le droit d'éditer les textes qui lui sont soumis pour en faciliter la lecture et la compréhension. Ne seront retenus que les textes sur des sujets pertinents, utilisant un langage non-discriminatoire, non-injurieux et écrit dans un français correct. Le Journal d'Outremont se dégage totalement des propos publiés et n'assume aucune responsabilité quant à leur contenu. Vous pouvez nous communiquer votre missive par courriel en y indiquant votre nom et votre adresse. Nous publierons le nom du signataire de la lettre mais non son adresse. Les lecteurs pourront réagir à un propos en cliquant sur Ajouter un commentaire.


D’entrée de jeu, convenons sans réserve ni ambiguïté que l’islamophobie est aussi odieuse que l’antisémitisme et toute autre conduite ou attitude hostile ciblant une classe d’humains au prétexte de sa religion, du teint de son épiderme, de son orientation sexuelle, etc.

Dans les jours qui l’ont suivie, la charge meurtrière du 6 juin à London (Ontario) contre une famille musulmane a provoqué partout au Canada une indignation vigoureuse et légitime; hélas, par un amalgame absurde, l’attentat a aussi suscité des critiques, certaines virulentes, de la Loi sur la laïcité de l’État (Loi 21), et à l’endroit du gouvernement du Québec, de l’Assemblée nationale et des Québécois. Or les contraintes de Loi 21 sur l’affichage de signes religieux manifestes, y compris dans la tenue vestimentaire, ne visent que les rares fonctions de l’État investies d’autorité, et uniquement lors de leur exercice; elles affectent de la même façon les fidèles de toutes confessions : musulmans, juifs, chrétiens, autres.

• • •

Jusqu’à récemment, seuls des Québécois catholiques combattaient l’adoption du principe de la laïcité. Ailleurs au Canada, on a longtemps reproché au Québec d’être « infesté de prêtres », la formule consacrée étant « priest-ridden province ».

Dès 1960, des Québécois de langue française, dont Jacques Godbout et Maurice Blain (collaborateur à Cité libre proche de Pierre Trudeau), s’activèrent bénévolement, au péril de leur réputation voire de leur gagne-pain, à préconiser la laïcité de l’État et de ses institutions. Soucieux des effets néfastes, notamment pour la liberté de conscience, du pouvoir politique et de l’influence sociale de la hiérarchie et du clergé catholique, ces citoyens les combattirent avec persévérance, fermeté, dignité et courage. La seule opposition, dont la puissance dépassait nettement la leur, venait de catholiques, majoritaires au Québec.

Les temps ont changé. L’installation du crucifix en 1936 était d’inspiration religieuse; dernièrement, l’opposition à son enlèvement invoquait son importance patrimoniale, peut-être par nostalgie pour ce symbole d’un passé idéalisé mais révolu. Les adversaires acharnés de la loi sur la laïcité de l’État, où qu’ils résident, méconnaissent les mobiles à son origine et les moteurs de sa genèse – à moins qu’ils n’en feignent l’ignorance afin de dissimuler leur motivation pour accuser les Québécois, leurs législateurs et leur gouvernement de « racisme systémique ».

Nonobstant son contexte historique et le bien-fondé de son principe, il convient de s’interroger sur la pertinence, aujourd’hui, de la Loi 21. Compte tenu des circonstances, quelles considérations en ont justifié l’adoption? Ses contraintes répondent-elles aux besoins de la réalité sociale du Québec contemporain?

• • •

Pour être équitable, la laïcité doit mettre l’État québécois à l’abri de l’influence de toute religion, non du seul catholicisme. Je n’ai connu aucun fondateur du Mouvement laïque de langue française (MLF), mais ceux évoqués plus haut, et d’autres, ne m’ont jamais paru anticatholiques ou antireligieux; de plus, j’ai fréquenté des catholiques croyants convaincus en plein accord avec leurs objectifs.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs vagues d’immigration ont transformé le Québec en société multiconfessionnelle. Tandis que la grande majorité des Québécois « de vieille souche » ont abandonné le dogmatisme et les traditions rituelles devenues désuètes du catholicisme de jadis, de nombreux immigrants de confessions autres se sont établis ici, parmi lesquels des membres de sectes aux dogmes rigides, aux exigences rituelles contraignantes et aux comportements socioculturels dissemblables de ceux des Québécois. Certains usages et conduites auxquels ils tiennent entrent en conflit avec ceux de leurs voisins « de vieille souche », mais aussi de nouveaux venus de traditions socioculturelles et religieuses autres.

De nombreux réfugiés et immigrants arrivent ici meurtris dans des conflits de nature religieuse qu’ils ont fuis. On le comprend aisément, leurs souvenirs les portent à la crainte, à la méfiance, au ressentiment, à la rancune, voire à la haine envers les adhérents des religions ou des sectes auxquelles, à tort ou à raison, ils attribuent leurs blessures souvent de nature psychologique encore plus que physique. La Loi 21, je l’ai indiqué, n’est pas discriminatoire à leur endroit, mais leur est-elle préjudiciable?

L’objection la plus fréquente à la Loi 21 est son interdiction d’afficher un signe religieux dans l’exercice d’une fonction investie d’autorité, entravant de la sorte la réalisation des ambitions professionnelles de membres dont la confession l’exige ou l’encourage. Ne convient-il pas, cependant, de tenir compte de la terreur que peut provoquer le souvenir de ce signe parce qu’affiché ou porté dans le passé par un bourreau de la confession qu’il représente? Si on objecte qu’une telle terreur serait irrationnelle, l’obligation de porter un signe religieux, vestimentaire ou autre, ne l’est-elle pas tout autant? Le respect de la liberté religieuse doit-il être intégral au point d’écarter toute mesure pour protéger autrui, ou au nom du Bien commun?

Dans la cause du Syndicat Northcrest c. Amselem, la Cour suprême du Canada (CSC) a tranché dans l’affirmative. Dans son arrêt, cinq des neuf juges ont décrété que les chartes québécoise et canadienne protègent toute pratique religieuse qu’une personne exerce sincèrement « dans le but de communiquer avec une entité divine ou dans le cadre de sa foi spirituelle, indépendamment de la question de savoir si [elle] est prescrite par un dogme religieux officiel ou conforme à la position de représentants religieux […] Le demandeur qui invoque cette liberté n’est pas tenu de prouver l’existence de quelque obligation, exigence ou précepte religieux objectif. C’est le caractère religieux ou spirituel qui entraîne la protection, non le fait que son observance soit obligatoire ou perçue comme telle ». Ainsi, selon la CSC les chartes protègent une pratique dictée par une croyance sincère, même éphémère. À la lumière de son inspiration du moment, le croyant est donc l’unique interprète et l’ultime juge de l’étendue de sa liberté religieuse. Cet arrêt ne témoigne-t-il pas d’intégrisme libertaire?

Le premier article de la Charte canadienne affirme que les droits et libertés y énoncés « ne peuvent être restreints que par une règle de droit, dans les limites qui soient raisonnables et dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique ». Son article 33 autorise toutefois le Parlement ou la législature d’une province à adopter une loi déclarant qu’elle a effet indépendamment de l’article 2 de la charte qui garantit la liberté de religion.

Certains – j’en suis – estiment que, même sans l’invocation de l’article 33, les restrictions de la Loi 21 sont raisonnables, que leur justification peut se démontrer « dans le cadre d’une société libre et démocratique ». Toutefois, à la lumière de ce qu’augurent, ensemble, l’obstination intransigeante de l’opposition à cette loi et l’arrêt de la CSC, et pour éviter le prolongement d’une situation mettant en péril la paix sociale, l’invocation de la disposition dérogatoire des chartes me paraît judicieuse.

• • •

La laïcité de l’État a pour but de favoriser la cohabitation harmonieuse de citoyens de religions différentes ou sans religion aucune, dont, autrement, les uns ou les autres pourraient se sentir tenus d’imposer à tous leurs convictions et, dans la vie quotidienne, leurs exigences pratiques. La laïcité n’interdit aucune religion : elle prévient plutôt l’hégémonie d’une religion sur les autres. En insistant sur le respect de règles raisonnées de vie en société, elle soutient la bienveillance réciproque et favorise une paix durable entre citoyens de convictions aux exigences dogmatiques parfois incompatibles.

Pierre Joncas, auteur des Accommodements raisonnables entre Hérouxville et Outremont, Les PUL (Presses de l’Université Laval), Québec, 2009



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Attentat du 6 juin à London et Loi sur la laïcité de l’État

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 25 juin 2021
Par M. Pierre Joncas

D’entrée de jeu, convenons sans réserve ni ambiguïté que l’islamophobie est aussi odieuse que l’antisémitisme et toute autre conduite ou attitude hostile ciblant une classe d’humains au prétexte de sa religion, du teint de son épiderme, de son orientation sexuelle, etc. [ + ]

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Les saisons passent, les déchets demeurent

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 14 juin 2021
Par Mme Elisabeth Little

Le Journal d'Outremont vous encourage à nous communiquer vos lettres d'opinion. La rédaction se réserve le droit d'éditer les textes qui lui sont soumis pour en faciliter la lecture et la compréhension. Ne seront retenus que les textes sur des sujets pertinents, utilisant un langage non-discriminatoire, non-injurieux et écrit dans un français correct. Le Journal d'Outremont se dégage totalement des propos publiés et n'assume aucune responsabilité quant à leur contenu. Vous pouvez nous communiquer votre missive par courriel en y indiquant votre nom et votre adresse. Nous publierons le nom du signataire de la lettre mais non son adresse. Les lecteurs pourront réagir à un propos en cliquant sur Ajouter un commentaire.


Un an après nos premières démarches pour faire nettoyer notre ruelle, force est de constater que ce dossier n'a pas évolué! À Outremont, les saisons passent et les déchets demeurent...

Voici une chanson à chanter avec vos voisins devant les poubelles défoncées, les couches souillées, les restants de nourriture abandonnés par les ratons-laveurs...

LES 4 SAISONS D’OUTREMONT

Sur l’air de ‘Chère Élise’ (‘Y-a un trou dedans mon seau’)
La ruelle, elle est très sale
Mon cher maire, mon cher maire
La ruelle, elle est très sale
Nettoyez-la, chères citoyennes
Chers citoyens, nettoyez-la

Avec quoi la nettoierai-je
Mon cher maire, mon cher maire
Avec quoi la nettoierai-je
Téléphonez au trois cent onze
Téléphonez au 3-1-1

La ruelle est toujours sale
Mon cher maire, mon cher maire
La ruelle est toujours sale
Mais c’est l’hiver, chères citoyennes
Mais c’est l’hiver, chers citoyens.

Le printemps est arrivé
Mon cher maire, mon cher maire
Le printemps est arrivé
On manque de temps, chères citoyennes
Chers citoyens, on manque de temps

C’est l’été qu’est installé
Mon cher maire, mon cher maire
C’est l’été qu’est installé
C’est les vacances, chères citoyennes
Chers citoyens, c’est les vacances.

Les feuilles tombent et c’est l’automne
Mon cher maire, mon cher maire
C’est l’automne et les feuilles tombent
Ramassez-les chères citoyennes
Chers citoyens ramassez-les.

Elisabeth Little
Outremont




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Les saisons passent, les déchets demeurent

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COURRIER DES LECTEURS
Publication : 14 juin 2021
Par Mme Elisabeth Little

Un an après nos premières démarches pour faire nettoyer notre ruelle, force est de constater que ce dossier n'a pas évolué! À Outremont, les saisons passent et les déchets demeurent... [ + ]

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